dimanche 21 février 2016

Une méprise presque parfaite: La problématique des drones


Je ne vais pas vous faire un dessin, je pense que vous savez tout aussi bien que moi, que ces petites merveilles technologiques sont sur le marché depuis quelques temps. Les ventes ont explosées et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Phénomène de mode, tout le monde veux acquérir un drone. Ils sont en passe de devenir la méprise n°1, devant les lâchers de lanternes Thaïlandaises du samedi soir, jours fériés et période estivale.

Celui qui n'a jamais pu assister à leurs ballets aériens dans des conditions nocturnes sera facilement largué. Pour lui, nulle doute qu'il s'agira bien d'un OVNI... 

Attention ! Les ailes volantes sont également concernées, cliquez ICI pour en voir une en action. Les amateurs de vols nocturnes customisent leur appareil en les équipant d'une multitudes de leds colorées avec lesquelles ils peuvent modifier et alterner les séquences lumineuses. Ces appareils sont extrêmement malléables et rapides, ils peuvent enchaîner des écarts importants, rester en sustentation ou bien monter et descendre à la verticale. Bref... dans des mains expertes, l'illusion est parfaite.

Comment essayer de ne pas se laisser berner ?

Il n'y a pas photo... Effectuez des veillées le plus souvent possible pour comprendre et analyser. Pour les drones de loisirs, il faut savoir que leur autonomie reste assez limité (1 quart d'heure à une demi-heure tout au plus). Leur périmètre d'évolution l'est tout autant (le pilote doit pouvoir le suivre en permanence). Ces éléments peuvent être déterminants dans le cadre d'une veillée ou d'une enquête. Si un objet observé, suspecté au départ d'être un drone se déplace sur une trop longue distance empêchant d'être suivi par son pilote, c'est que visiblement, il y a un problème... 

On trouve également de nombreux internautes qui diffusent et partagent leurs vidéos de vols nocturnes. C'est très enrichissant... Non seulement pour mieux appréhender le comportement d'un drone dans des conditions nocturnes, mais aussi pour repérer les endroits près de chez soi, ou ils peuvent avoir lieux. Avec un peu de chance dans la description, ou bien en parcourant les autres vidéos d'un internaute (voir en le pistant avec son pseudo), nous pouvons savoir quel est son secteur géographique. C'est également valable pour les vidéos diurnes. Les amateurs agissent sur des secteurs privilégiés ou ils se rendent fréquemment, apprenez à les reconnaître au fur et à mesure, c'est un apprentissage permanent.

Voici une excellente vidéo d'introduction à notre sujet, nous l'à devons à l'AQU, un organisme chargé d'enquêtes au Québec...




Ici, l'internaute type mentionnant l'un de ces terrains de jeu favori et secteur géographique... 






Pour le département de la Moselle, la côte de Delme, le plateau de Lorry les Metz, les hauteurs d'Algrange, Marieulles, Montois la Montagne, le Mont Saint-Pierre (commune de Villers-Stoncourt) sont aussi des endroits très prisés...

Quelques astuces permettent de visualiser quels sont les secteurs régulièrement survolés. Hormis les nombreuses vidéos nocturnes, je vous conseille d'aller fréquenter les forums des amateurs de drones comme par exemple Kilowatt-RC. C'est la meilleure façon de se faire une idée de l'ampleur du phénomène sur notre territoire.

Les terrains de jeu sont toujours un peu les mêmes... Les étendues de prairies à la campagne, les parcs naturels en périphéries des villes, les stades (très appréciés). Dans la mesure du possible, les pilotes éviteront les zones trop urbanisées, les obstacles et les sols rocailleux. Un drone çà peux coûter assez cher, il est susceptible de se crasher, autant qu'il le fasse sur un sol plus moelleux en espérant limiter les dégâts.

J'ai eu l'occasion d'en observer lors de veillées à deux reprises et d'effectuer une enquête virtuelle à la demande d'un internaute de Sérémange-Erzange. La description qu'il m'a faite et le lieu en question (un stade situé au Konacker) ne laissait peu de place au doute. Pour finaliser l'affaire, il aurait fallu se rendre sur place et questionner le voisinage.

Les réseaux professionnels.

Les drones n'ont pas manquer d'intéresser de jeunes start-up dans la région. Ils sont tout désignés pour d'innombrables applications utiles... Photos/vidéos pour faire la promotion d'un lieu, d'une ville, d'un concert, une manifestation sportive. Divers relevés sur le terrain dans le domaine de l'agriculture par exemple. Drones équipés de caméras thermiques pour vérifier les déperditions de chaleur d'un bâtiment, d'un ouvrage ou diverses infrastructures etc... 

Soumis à la réglementation de la circulation aérienne, ils bénéficient de toutes les autorisations d'utilisation auprès de la Direction Générale de l'Aviation Civile et donc ne font pas n'importe quoi.

Qui sont-ils ? Ou sont-ils implantés ?

Il est évidant que si une enquête doit avoir lieue avec la suspicion qu'un drone ait pu être observé par un témoin lambda, il est nécessaire de les connaître.

Petit listing (non exhaussif, susceptible d'évoluer avec le temps).

Drone Services 57 , société installé au coeur de Thionville, le Républicain Lorrain lui a consacré un article: ICI

Alérion à Villers les Nancy (développement intelligent des drones).

Drone RC à Messein (drones sur mesure).

Vuduo à Nancy (événementiel).

Idronex à Saulny (inspection thermique). Entreprise susceptible d'intervenir de nuit. Le Républicain Lorrain lui a également consacré un article, cliquez ICI.

Fly Drone à Granges Sur Vologne

Air Marine (retenez bien ce nom). Ils viennent de s'installer à Metz. (Leader dans le domaine de la thermographie infrarouge, élaboration de plan topographiques, inspection d'ouvrages d'art, surveillance linéaire). Nous risquons de croiser leurs drones du côté de Cattenom ou bien la plateforme de Carling, mais chut ! Je n'ai rien dis...

Enfin, RealMeca est une société de Clermont en Argonne (55), elle s'apprêtait à concevoir des drones Watchkeeper de Thales pour remplacer les drones vieillissants de l'Armée Française. Finalement le projet est tombé à l'eau, en optant plutôt pour le Patroller de Sagem. Néanmoins cette dernière reste intéressante dans le domaine militaire puisqu'elle produit une pièce maîtresse des chasseurs Rafale... Le châssis du radar à antenne active une pièce hyper technique qui demande des heures de travail). Des boîtiers d'optronique et de brouillage ainsi que des têtes chercheuses de missiles MDBA qui équipent les chasseurs.

J'aurais l'occasion d'y revenir concernant un gros travail d'étude dans le domaine militaire, l'aéronautique et le spatial, ils tiennent une place importante dans notre région et peuvent s'imbriquer dans la problématique OVNI. Plusieurs paramètres permettent d'avancer cela...

Bien entendu les gros prestataires comme EDF/GDF/GRDF disposent de leurs propres drones pour contrôler et maintenir la sécurité de leurs installations.

Prenez connaissance en un clic de tous les acteurs de la filière drones en France bénéficiant d'une couverture de la DGAC en cliquant: ICI

J'arrête là, il en existent des quantités et d'autres suivront... Je signale juste encore une chose importante à retenir... 

Il existe un centre de formation de pilotage de drones faisant office de référence dans l'hexagone. Il est situé sur l'aéroport de Nancy-Essey, cliquez ICI. J'ai été amené à les contacter lors d'une enquête, j'ai pris connaissance qu'aucun drone n'est autorisé à être utilisé de nuit sur leur site de formation.



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