mercredi 17 février 2016

Les outils de vérification en ligne (1ère partie: Le trafic aérien)


En ufologie, il est nécessaire de procéder par élimination toutes les causes prosaïques. Je vais un peu passer en revue les réflexes à avoir en cas de doute sur ce qui a été observé. Ces outils seront utiles aux veilleurs comme aux enquêteurs ou simples amateurs passionnés, à la suite d'un fait ou un témoignage déposé en ligne. C'est aussi un moyen ludique et excellent exercice à pratiquer dans le cadre d'une "ufologie de salon" ;-)

Comme dans toute en quête, il faut savoir cerner ce que l'on recherche. Dans la majorité des cas, il faudra porter son regard vers le ciel en vérifiant tout ce que l'on peux y trouver, croyez-moi, vous n'avez pas idée du nombre de choses différentes qui peuvent exploiter les cieux, toutes altitudes confondues.


La vérification du trafic aérien civil.

Mes choix se portent sur deux logiciels de vérification en ligne. Un seul n'est pas suffisant pour la simple et bonne raison qu'ils peuvent être complémentaires. Tous les aéronefs ne sont pas forcément détectés sur l'un comme sur l'autre, de plus, ils ont leurs inconvénients et petits défauts...





Le plus connu d'entre-eux est Flightradar24, pratique, vous pouvez suivre le trafic aérien en ligne et vous amuser à repérer celui qui passe au-dessus de votre tête, son numéro de vol, son lieu de décollage, sa destination, le type d'aéronef, son altitude et nom de compagnie. Il référence très bien l'ensemble du trafic mondial à condition que les avions disposent de transpondeurs en état de fonctionner. Le seul souci de ce logiciel, c'est qu'il ne permet pas de remonter loin dans le temps. Tout au plus, une semaine. Il faut alors agir vite pour repérer l'éventuel fautif qui aurait pu induire en erreur un témoin... 

Vous avez aussi la possibilité d'utiliser le Radar Virtuel et comparer les résultats obtenus.

Il existe une "bouée de secours" pour remonter plus loin dans le temps (1 an, voir d'avantage), grâce à Casperflights. Ce logiciel comporte les mêmes fonctionnalités. Vous pouvez augmenter ou ralentir la cadence de l'animation du trafic virtuel à la demande. Cependant, il semble être plus avare au niveau du trafic aérien. Ainsi, il m'est arrivé pour une même date, heure et lieu de repérer un avion avec Flightradar24, que Casperflights n'aura pas réussi à "capter". Ce dernier est payant toutes options comprises, mais reste très utile dans sa version gratuite malgré un petit inconvénient qu'il faut connaître... Il ne fonctionne pas en temps réel. Par conséquent, il faudra rajouter 1/4 d'heure, par rapport à l'heure d'enregistrement d'un objet qui n'aurait pas été reconnu.

Exemple: Quelque chose est repéré au-dessus de Nancy à 22h30 heure locale. Le témoin n'est pas en mesure de le reconnaître, mais il précise un déplacement dans le sens Nord-Sud. Ces éléments sont suffisants pour tenter de déterminer si oui ou non il s'agissait d'un aéronef. Dans les paramètres, vous allez choisir la zone à exploiter, zoomer dessus et rentrer date et heure manuellement. Dans le cas présent, il vous faudra taper 22h45 (+ ou - 5 minutes) pour avoir une idée du trafic à l'instant ou le témoin a signalé sa requête.

Le trafic aérien militaire.

Etant donné que la base aérienne 128 de Metz-Frescaty a été dissoute, nous n'avons plus ce genre de problème dans le secteur. Le trafic viendra d'un peu plus loin. Dans la région, nous sommes principalement concernés par la BA 133 de Nancy-Ochey et la BA113 de Saint-Dizier. Nous sommes fréquemment survolés par des Mirage 2000 D, plus rarement des Rafale. Ces avions chasseurs font un raffut du diable même à très haute altitude, de jour comme de nuit. Il faut savoir que des exercices nocturnes ont lieux en semaine, une à deux fois par mois. Notamment les mardi et jeudi.

Le problème des hélicoptères civils et ou militaires.

Aucun logiciel à ma connaissance n'est en mesure de les repérer. Mais quelques astuces permettrons de les écarter momentanément du champ. Je prends l'exemple du secteur de Metz, nous avons la possibilité de rencontrer trois types de configurations...

Les hélicoptères de services médicaux d'urgence, SAMU et de sécurité civile. Ils peuvent être amenés à transporter des malades pour une greffe, des grands brûlés, ou bien des organes à transplanter. L'Hôpital de Mercy dispose d'une plateforme hélicoptère. Ils peuvent donc circuler et effectuer des rotations dans ce secteur en particulier et effectuer des navettes vers d'autres hôpitaux de la région.




La plateforme de l'hôpital de Mercy (Source: Géoportail)


Mentionnons encore les hélicoptères bleus de RTE/AIRTELIS. Ils sont utilisés dans le cadre des inspections, montages ou démontages de lignes haute et très haute tension. En général, leurs interventions ont lieues en journée.

Les hélicoptères de la Section Aérienne de Gendarmerie (SAG) de Frescaty (sur le site de la BA128). Ces derniers en temps normal sont au nombre de deux (un EC 135 et un Ecureuil). Ils sont équipés de caméra très précise et sophistiquée. J'ai remarqué qu'ils effectuent souvent des rotations dès la tombée de la nuit n'excédant pas une heure. Ils évoluent à basse et moyenne altitude, en utilisant leur puissant faisceau multi-directionnel. Les zones surveillées sont les deux principaux axes autoroutiers (A31 et A4) pour vérifier l'état du trafic. Ils sont en mesure d'intervenir à tous moments du jour et de la nuit pour un cambriolage ou venir en aide aux personnes. Leur territoire s'étends vers l'Est jusqu'à Forbach. Ce sont les premiers à intervenir en situation d'urgence sur le site du CNPE de Cattenom, par exemple, pour des aéronefs qui ne respecteraient pas le plafond réglementaire ou bien un signalement de drone, voir un OVNI...

Les derniers aéronefs de Frescaty (Article du Républicain Lorrain)

Les hélicoptères du 3 ème Régiment d'Hélicoptères de Combat de la Base d'Etain-Rouvres (Meuse) et les hélicoptères de formation pour jeunes pilotes de la BA128. Nous avons eu pendant de nombreuses années, la visite de ces hélicoptères principalement au Nord-Ouest de Metz, sur la zone des collines militarisées et le secteur du plateau de Saint-Privat. Actuellement, le 3ème RHC dispose de 44 appareils (24 Gazelle et 20 Puma).

Le secteur de Sarrebourg-Phalsbourg est lui aussi concerné par de nombreux survols d' hélicoptères du 1er RHC du Camp La Horie, (59 appareils, Gazelle, Puma et Cougar Horizon).

Repérer ces différents secteurs de survols, permettent d'être plus fin dans l'analyse, mais ne garantissent pas à 100% qu'un objet observé soit un hélicoptère.

Astuce: Le Service de l'Information Aéronautique (SIA), mets à disposition un outil bien pratique permettant de vérifier quels sont les couloirs aériens en France métropolitaine activés de jour comme de nuit. Ils concernent les appareils militaires en mode Réseau Très Basse Altitude (RTBA). Pour connaître l'activité d'une région en temps réel et dans le futur, rendez-vous sur le SIA et cliquez sur l'onglet "Cartes AZBA". S'offrent alors plusieurs choix, nous choisirons principalement l'activité nocturne, cliquez sur le lien concerné. Un PDF apparaît avec une carte et les zones activées, ainsi que tous les horaires d'activation concernant l'ensemble du territoire.



Le secteur qui nous concerne avec ces différents couloirs


Cette astuce, permet aux veilleurs de programmer leurs sorties à l'avance, d'assister aux spectacles nocturnes, de reconnaître ces appareils et s'entraîner à les filmer dans le but d'enrichir la base de données des possibles méprises. Mais il y a aussi une autre raison... Je développerais mon propos dans un billet ultérieur.

Bien évidemment, depuis quelques temps, les drones, considérées eux aussi comme aéronefs, ont finis par nous envahir et sont devenus source de méprise risquant de gratter la place aux lâchers de lanternes Thaïlandaises. Pour trouver la parade et les reconnaître à coup sur, rien ne vaut une présence sur le terrain. Théoriquement, il sont soumis à la réglementation aérienne, mais qui s'en soucie finalement ?



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